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Contipho Box-Film Mixte
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Propriété de -. Photo(s) de - et texte de Eric Borel. Dernière modification le 2024-06-30 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de (Antérieur à) 1931 à (Postérieur à) 1931.
Rareté en France : Peu courant (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 7021

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Contipho 

La Société Continentale de Photographie (Contipho) était composée en partie des anciens établissements Jules Demaria. 
Le 13 février 1933, lors d'une réunion de la chambre syndicale des fabricants et négociants de photographie, M. Jules Demaria, Président de la Chambre Sydicale, informait par écrit ses collègues que son contrat étant arrivé à expiration, cessait sa collaboration avec la Société Contipho.

En septembe 1931, la revue "Lectures pour tous", éditée par Edi-Monde, rend visite aux Etablissements Contipho. Aujourd'hui, on parlerait de publi-reportage :

LES ETABLISSEMENTS CONTIPHO CAPITALE DE LA PHOTOGRAPHIE

On m'avait souvent recommandé de visiter les Établissements Contipho, 113 bis, boulevard Ney, comme étant à la fois une exposition permanente de la photo, du phono et de la radio, ainsi qu'un modèle d'organisation.

A l'arrivée, boulevard large, façade imposante, propre, réception souriante et agréable de la part d'un huissier qui, toutefois, ne vous laisse pas passer sans y avoir été autorisé par 1a personne que vous désirez voir. Je suis conduit directement au troisième étage, dans le bureau du directeur général, M.Smoliak, homme jeune, énergique, au regard aigu derrière ses lunettes d'écaillé. J'explique le but de ma visite, c'est-à-dire voir en détail l'établissement Contipho et en même temps connaître l'opinion du directeur sur l'avenir du commerce photographique.
La visite, sous la conduite de M. Smoliak, est faite d'une manière extrêmement rapide, mais très intéressante, après quoi il me laisse entre les mains de ses principaux collaborateurs, tous jeunes, sinon par leur âge, du moins par leur ardeur. Ce qui frappe particulièrement dans la maison, c'est la lumière, l'air et l'atmosphère de cordialité dans laquelle tout le monde travaille, ainsi que l'ordre qui règne jusque dans les moindres détails. De tous côtés, on voit un classement réfléchi, étudié, tirant parti de chaque emplacement, mais laissant tout de même l'espace convenable pour exécuter sérieusement le travail.
Au cinquième étage, la comptabilité.
Au quatrième étage, une salle d'exposition qui permet à l'amateur comme au professionnel au revendeur, de trouver et d'essayer ce dont il peut avoir besoin en photo, comme en phono, cinéma, radio, etc. On y voit des appareils et des fournitures de toutes les marques, aussi bien françaises qu'étrangères. On est, en un mot, en plein centre d'un musée de la photographie placé, d'ailleurs, sous le contrôle de l'homme le plus qualifié pour ce travail, M. Jules Demaria, chevalier de la Légion d'honneur, plusieurs fois président des Chambres syndicales françaises de photographie, et à la mémoire duquel aucun client, fût-il le moins important, n'échappe. On m'explique alors le programme commercial envisagé, programme qui, à mon point de vue, est tout à fait une nouveauté en France et certainement dans beaucoup d'autres pays. Je félicite mon interlocuteur en regrettant de ne pouvoir m'attarder davantage.
Au troisième étage, salle du Conseil, bureau du directeur général, services administratifs (réduits, d'ailleurs, au minimum), service de la publicité et service des installations muettes et sonores des salles cinématographiques.
Au deuxième étage, j'entre dans le domaine de M. Gilbert René, un de nos meilleurs photographes qui a su installer des ateliers absolument modernes par leur fonctionnement et d'un rendement formidable. Chaque jour, on y fait une moyenne de 1 000 portraits, on y développe plusieurs milliers de bobines d'amateurs, on y tire quelques milliers de photographies publicitaires. Tout cela dans l'atmosphère la plus aérée comme la plus cordiale. Au même étage se trouve l'atelier de retouches où de nombreux artistes de valeur travaillent sans arrêt.
Au premier étage des magasins d'approvisionnements admirablement organisés permettent de fournir la clientèle à lettre lue.
Enfin, au rez-de-chaussée, les ateliers de fabrication des phonos électriques ou portatifs, les ateliers de mécanique du « Maton », la dernière merveille de la maison, le petit appareil « Maton », qui prend directement les épreuves sur papier, sans interposition de pellicules ou de négatifs, d'où économie considérable pour l'amateur.

Comment décrire en détail un organisme aussi considérable ? Mais je me suis fait promettre que nos lecteurs pourront visiter cet établissement quand et comme ils le voudront. Nous ne pouvons qu'encourager une telle organisation, dont l'extension doit être profitable à tout le monde.
Que les personnes s'intéressant à l'une des trois branches exploitées par Contipho ou seulement a l'organisation rationnelle et moderne, visitent ces établissements. L'accueil le plus courtois leur sera réservé, j'en suis certain.

Mes félicitations aux chefs avisés et aux actifs collaborateurs de Contipho. R. J.

 

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Ce box est mixte car il peut être utilisé avec du film 120 (6 x 9) ou avec une plaque (6,5 x 9). Ce modèle, fabriqué par Natali, Collo et cie, se trouve sous plusieurs marques, dont celle de Manufrance.

 

Contipho Box-Film Mixte



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Natali, Collo et Compagnie était le nom d'un fabricant sous-traitant, mais pas celui d'une marque commerciale d'appareils photo. Toute la fabrication était vendue sous des marques plus connues comme Manufrance, Plavic etc. Il s'agit de distributeurs ou d'acteurs du marché de la photographie soucieux d'ajouter à leur catalogue des appareils photo bon marché.

Les appareils fabriqués par Natali et Collo sont du type Box ou Détective , les matériaux utilisés ne se prêtant pas à d'autres formes. Le bois utilisé est léger et peu solide. Le gainage se limite à un papier décor, collé sur le bois. A la longue, il a tendance à plisser. On notera quelque originalité peu habituelle à l'époque comme l'imitation de la peau de reptile de couleur bleue.
La fabrication est donc de faible qualité pour obtenir des appareils premier prix. C'est la première caractéristique des appareils Natali et Collo.
Certaines caractéristiques techniques sont récurrentes sur les appareils de ce fabricant. La forme du sélecteur de vitesse (P/I) est celle d'une raquette ; on la retrouve sur plusieurs modèles. La clé d'avancement du film est simple ; c'est un barreau passant par le travers de l'axe d'enroulement. Le verrou de fermeture de la porte arrière des détectives est rond avec une encoche circulaire qui permet le blocage sur un simple clou. Sur d'autres modèles, une pièce métallique percée d'un petit trou vient se positionner sur une tête de clou. Le bouton du déclencheur n'existe parfois pas et est simplement l'extrémité d'une tige.
Si elles ne sont pas systématiques, ces quelques particularités sont une bonne base d'identification des appareils Natali, Collo et Cie.





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